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La Culture Gwoka

C’est la synthèse des apports des différentes ethnies africaines (Afrique de l’ouest) transportées sur le sol guadeloupéen pendant la longue période de l’esclavage. Ensemble de pratiques et de formes d’expressions : musiques, danses, jeux, langues créole, Swaré Léwòz, Véyé Boukousou, Mayolè, Mas… fonctionnant dans un syncrétisme ; on peut parler véritablement de pratiques ancrées dans une spiritualité.

 

Nous avons perdu avec le temps cette dimension sacrée et tous les rituels qui accompagnent et revitalisent cette culture.

 

Cet effritement du cérémonial lors des différentes formes d’expression, notamment la « Swaré Léwòz Â» entraîne une banalisation de cette culture, et ainsi, disparaissent l’aspect de l’initiation et le rôle des maîtres. Cela conduit à une perte des valeurs et des repères.

 

Improvisation, respect, solidarité, dialogue, communion…sont des notions fortes de cette culture.

 

La langue créole a aussi bien entendu sa propre musicalité. En fonction des régions, les intonations et les mots diffèrent, c’est un élément de la richesse musicale et vocale.

 

Issue du milieu rural (sur les habitations), elle commença à gagner la ville vers la fin du XIXème siècle « â€¦Ã  partir des années 1870/1880, les faubourgs de Pointe-à-Pitre, des déracinés qui emmènent leurs coutumes avec eux.. Â»

« â€¦des années 1940 jusqu’aux années 1970, avec l’assimilation à outrance et la négation de ce que nous étions, le Léwòz a été marginalisé, ridiculisé…» Interview de l’historien Claude HOTON, TV Mg du 19 au 25 Juin 2010.

 

Une dynamique de réappropriation commence à la fin des années 60 et début des années 70 avec la contribution de Gérard LOCKEL avec la création du Gwoka Moderne et le travail de conscientisation identitaire du mouvement Nationaliste.

Aujourd’hui le Gwoka est dans une phase vulgarisation qui implique de nombreuses réflexions.

Gwoka o Pôlwi

 Au cours des trois décennies qui précèdent la guerre 1939-1945 quelques « Boulayen Â» et Â« Makè Â» dominent les Â« Swaré Léwoz Â» ou les Â« Go Tanbou Â» :

« BASTERIENN’ a JANE Â» à Cocoyer et Choucoutou DAMBERT à Rodrigue sont les plus connus des années 1920 et 1930.

 

La période d’après guerre voit émerger des jeunes, le plus connus reste sans conteste Sylvère ERBLANC.

 

La pratique du KA s’éteint presque quasiment, lorsque Sylvère ERBLANC quitte Port – Louis pour Petit – Bourg durant les années 60.

Il lui arrivait de rencontrer VELO dans la commune, notamment chez « Chobok Â».

Selon, Sylvère ERBLANC le meilleur « makè Â» qu’il a connu s’appelle « CARNOT Â» de Baie – Mahault.

 

Espace Swaré Léwoz

 

Chez Maxime NIGA à Rodrigue.

Swaré Léwoz « Kasik* Â» (disait Odilon MAZZEPPA) tout est codifié

« Swaré Léwoz o Komandman Â» on voit s’aligner des femmes et des hommes qui forment des couples. C’est la rencontre du GWOKA et du Quadrille.

Ici donc il y a des règles strictes Ã  observer et n’entre pas dans  Â«Lawonn» qui a envie.

Toutefois, c’est la fête. Le commerce du « Mèt a léwoz la Â» va bon train.

« On mèt komandè Â» : Augustin « Tenten Â» WILSON

 

Espace « Go Tanbou Â»

 

Chez Doctovée RENNE à Souffleur (an wèt’ la) et chez « Chobok Â» à Cocoyer.

Ce sont des lieux de « Bôdé Â», là vous retrouvez des femmes venues de communes très éloignées parfois (Sainte-Rose, Lamentin …) et qui savent « ka ki rimé ren Â».

En somme, ces espaces confèrent une très mauvaise réputation à la pratique du KA : « biten a vyé nèg Â»â€¦ Â»biten a bôdé Â»â€¦

 

Espace VEYE

 

A l’occasion des décès, c’est le lieu par excellence des « chantè Â» et « boulayen Â».

Ce n’est pas un lieu de danse et d’instruments de musique, mais de mélodies accompagnées de claquements des mains et d’une rythmique basse, obtenue par le jeu d’air du ventre à la bouche c'est-à-dire une onomatopée (boulagyèl) selon le mode GWOKA. Il s’agit la de l’expression d’un syncrétisme entre des pratiques chrétiennes occidentales et une cosmogonie purement africaine.

 

*Le « Boulagyèl Â» était pratiqué aussi lors des excusions.

 

Espace Bitasyon

 

C’est le « Go Tanbou Â» de la quinzaine, du jour de la paye sur l’habitation. C’est la pratique ouvrière par excellence qui est à rapprocher des « Swaré Léwoz Â» en général. Les quelques sous touchés à l’occasion de la paye pouvaient disparaître le temps d’une soirée.

 

Bamboula

 

Sous le marché couvert lors de la fête patronale de la commune, se déroulait le samedi soir.

Le « Toumblak Â» était le plus joué.

« Sété on kout’ tanbou popilè Â»

 

Les groupes Folkloriques

 

-Louisiana 1975/76

-Poldouka / leader : Pierre MITEL (années 80)

 

Chanté a Chaben :

-Zonbi baré mwen, Gaston ola’w kalé, An kolônn paw dé, Tatav ou lansé on boulé, Jou jédi la, Kloklotè la, Robertine, Alfonsin, lè kat févriyé 1961, Kokakola, Mwen sé on santral, Golgota, La jénès an alfa, Polèt’, dolorès

Boulawyen a Chaben :

-Arsono NAMBRO, Fred NADIR, Raymond GAMA, Jean COMMERE, Gaëtan JEANLYS, Francis COMMERE, Christian TOKAY, Elix SELGI, … d’autres jeunes de la commune ont participés à l’aventure « Chaben Â». 

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